Le composable commerce, l’étape qui succède au headless commerce
Auteur : Merijn van Zuidam, Head of Partnership chez Mollie
Merijn van Zuidam, Head of Partnership chez Mollie
Dans les années à venir, nous verrons de plus en plus le composable commerce apparaître dans les boutiques en ligne. En 2020 déjà, Gartner annonçait que celui-ci deviendrait la norme en matière d’e-commerce d’ici trois à cinq ans. De plus, l’enquête a révélé que presque tous les commerçants (91 %) considèrent qu’une architecture composable est importante, mais qu’en fin de compte, seuls quelques commerçants (2 %) estiment que leur boutique en ligne est réellement composable. L’intérêt est donc important, mais de nombreux commerçants doivent encore procéder à la mise en œuvre.
Le composable commerce, c’est quoi, au juste ? Le composable commerce va un peu plus loin que le headless commerce. Dans le logiciel d’e-commerce composable, le front-end et le back-end ne sont pas les seuls à être séparés. Tous les composants logiciels individuels qui fournissent des solutions spécifiques – comme la gestion des stocks, des produits et des clients – sont totalement indépendants les uns des autres. Les entreprises ne sont donc plus limitées aux thèmes, services ou fonctionnalités qu’offre une plateforme d’e-commerce monolithique. Les entreprises peuvent par exemple ajouter la possibilité pour les consommateurs de faire leurs achats via Instagram ou Alexa.
Technologies MACH
La base du composable commerce ne réside pas tant dans un produit spécifique que dans un ensemble de principes et de définitions baptisés services MACH (Microservices, API first, Cloud native et Headless). Les technologies MACH fournissent une architecture dans laquelle des solutions spécifiques sont déployées de manière évolutive : elles sont faciles à remplacer et à améliorer grâce à un développement logiciel agile. Des entreprises comme Netflix, Amazon, Twitter, PayPal et eBay utilisent déjà des microservices.
Expérience axée sur la marque
Le composable commerce offre aux entreprises la flexibilité d’intégrer toutes les packaged business capabilities (PBC) dont elles ont besoin sous forme de microservices et de les configurer en fonction de leur propre philosophie. Cela signifie par exemple que les entreprises peuvent développer des expériences commerciales axées sur la marque et qu’elles ne doivent pas travailler avec des modèles qui ne correspondent pas à leur marque. Les entreprises ne sont plus obligées de recourir à des solutions « one-size-fits-all » et peuvent donc opter pour des technologies et solutions les mieux adaptées à leurs besoins. Ainsi, les entreprises peuvent travailler avec un CMS, un PSP ou un système de retour déterminé. Ce faisant, les entreprises n’utilisent que les fonctionnalités dont elles ont réellement besoin, ce qui permet d’économiser de l’argent et des efforts. Selon Gartner, 30 % des entreprises d’e-commerce utiliseront donc des PBC d’ici 2024 pour développer leurs applications.
Agilité et résilience Les entreprises qui ont adopté une approche composable devraient acquérir une avance de 80 % sur leurs concurrents en 2023 en termes de rapidité de mise en œuvre de nouvelles fonctionnalités. Grâce au composable commerce, les entreprises ne se limitent pas à un langage de programmation donné car les API assurent la communication entre les solutions logicielles conçues dans des langages différents. Enfin, le composable commerce permet aux entreprises de diffuser du contenu sur plusieurs canaux en même temps pour une expérience omnicanal univoque. Pour ce faire, elles n’ont pas besoin d’équipes ou de développeurs distincts. Les entreprises qui souhaitent faire passer leur activité à la vitesse supérieure ont donc tout intérêt à envisager de passer au composable commerce.