Seules 7 % peuvent accéder aux données décisionnelles en temps réel ; 70 % prévoient d’augmenter leurs investissements dans la transformation numérique
Unit4, leader des applications cloud d’entreprise destinées aux organisations centrées sur l’humain, a dévoilé une étude mondiale réalisée par Pierre Audoin Consultants (PAC) sur le secteur des organisations à but non lucratif. Les observations de plus de 200 hauts responsables de la stratégie en Amérique du Nord et en Europe révèlent un optimisme prudent, mais aussi un besoin urgent de transformation numérique radicale pour assurer la survie à long terme et construire des modèles financiers et opérationnels durables.
Après deux années difficiles, les organisations à but non lucratif font preuve d’un optimisme prudent quant à la croissance de la collecte de fonds en 2025.
Cependant, 79 % s’attendent à une augmentation de la demande de services parallèlement à une hausse des coûts. Pour s’adapter, 22 % organisent moins de collectes de fonds, tandis que 32 % réduisent leurs services. L’étude souligne que la transformation numérique est essentielle pour relever ces défis en améliorant l’efficacité des coûts et en favorisant la compétitivité et la différenciation.
« Les dirigeants d’organisations à but non lucratif reconnaissent que de petits changements progressifs ne suffisent pas à améliorer leur situation financière et leurs perspectives de croissance en cette période de volatilité accrue », a déclaré Nick Mayes, analyste principal, Pierre Audoin Consultants. « Le succès dépend de l’utilisation intelligente des données, qu’il s’agisse de façonner des programmes pour soutenir de nouveaux domaines de la demande, d’identifier les domaines où les gains d’efficacité les plus importants peuvent être réalisés ou d’atténuer les risques de conformité. »
Principales priorités soulignées dans les conclusions :
- Une prise de décision plus rapide : 72 % admettent qu’il faut entre deux et sept jours pour rassembler des données opérationnelles ou financières, et 7 % seulement déclarent accéder à ces données en temps réel
- Une meilleure planification : 40 % n’ont qu’une vision partielle ou limitée des données pour prendre des décisions prospectives, tandis qu’un pourcentage similaire affirme qu’il faut une à deux semaines pour intégrer les données externes dont les organisations humanitaires dépendent fortement pour comprendre l’évolution des situations sanitaires, géopolitiques et environnementales
- Suppression des applications existantes : près de la moitié des entreprises (45 %) déclarent que le principal obstacle à l’innovation et à la transformation est la dépendance permanente à l’égard des applications existantes, qui contribue également à d’autres obstacles, notamment une vision limitée des données de performance essentielles et un manque d’intégration entre les applications clés
Aujourd’hui, 85 % des personnes interrogées affirment qu’il faut une à deux semaines pour lancer de nouvelles initiatives de collecte de fonds et plus d’un tiers (37 %) admet qu’un délai similaire est nécessaire pour activer les programmes sur le terrain. Ce processus pourrait être accéléré en brisant les silos afin d’obtenir une vision plus globale des données financières et opérationnelles d’une organisation et en les associant à des sources de données externes afin de recueillir des informations en temps réel. Les services partagés sont utilisés par les organisations à but non lucratif comme moyen de briser les silos : 40 % d’entre elles centralisent déjà les fonctions RH et informatiques, 50 % envisagent de centraliser les fonctions financières et comptables au cours des trois prochaines années et 45 % prévoient de transférer les fonctions de gouvernance et de conformité. Les systèmes de gestion de projet constituent la première priorité pour l’augmentation des dépenses, tandis que 33 % déclarent que l’exploitation du potentiel de l’IA est un moteur essentiel de la stratégie numérique globale.
« Le secteur à but non lucratif se nourrit d’innovation, poussé par la nécessité de prouver l’impact de chaque dépense. Mais en 2025, ce défi sera plus grand que jamais », a expliqué Chris Brewer, Global Director Nonprofit, Unit4. « La transformation numérique profite déjà aux organisations à but non lucratif, mais il est essentiel de disposer d’un argumentaire solide pour obtenir le soutien des parties prenantes. L’étude de PAC révèle où investir pour s’attaquer à la dette technologique héritée et favoriser une prise de décision plus agile et en temps réel. »
Méthodologie de l’étude
Le cabinet d’analystes industriels Pierre Audoin Consulting (PAC) a entrepris cette étude en novembre et décembre 2024, sur la base de réunions d’information avec plus de 200 hauts responsables des affaires et du numérique dans des organisations à but non lucratif situées en Amérique du Nord et en Europe. Ces dirigeants sont à la tête d’organisations représentant tous les grands domaines du secteur à but non lucratif, notamment les services de santé et les services sociaux, les organisations confessionnelles, les services humanitaires et les groupes de protection de l’environnement et des animaux. Cette étude a été menée avant les récents changements apportés à l’USAID par l’administration américaine.
